< PreviousMédecine du mouvement – N˚ 13 / août 2022 Profi l de la profession / Formation initiale et continue / Promotion de l’activité physique et de la santé Les cours interentreprises dans notre profil professionnel CFC Le président de la FSCFS, Claude Ammann: un homme de terrain!Médecine du mouvement – N˚ 13 / août 2022 Avec ses trois formations professionnelles reconnues par l’État dans notre branche, la Suisse joue un rôle précurseur en matière de formation profession- nelle non académique. Dans aucun autre pays, la promotion de l’activité physique et de la santé n’est aussi fortement ancrée dans le profi l d’un métier. Les cours interentreprises constituent un élément clé de la formation profes- sionnelle initiale. En 2012, la branche du fi tness suisse s’est dotée d’un apprentissage CFC d’assistant/e en promotion de l’activité physique et de la santé. Cela a repré- senté pour elle un saut quantique dans le domaine de la formation. Pour la première fois en Suisse, une formation unifi ée avec diplôme d’État était pro- posée dans les trois langues natio- nales. Contrairement à ce qui se faisait jusque-là, il est alors devenu néces- saire pour les apprenti(e)s de suivre, en sus de leur formation en entreprise, les cours de l’école professionnelle cantonale et les cours interentreprises , qui proposent une combinaison opti- male de théorie et de pratique. Dans cet article, j’aimerais aborder un peu plus en détail le sujet des cours interentreprises. Que sont les cours interentreprises (CIE)? Outre l’école professionnelle et les entreprises, les CIE sont un troisième lieu de formation à part entière. Leur fréquentation est obligatoire. Ils servent à transmettre des compétences de base pratiques et des connaissances théoriques du métier et visent, outre un enseignement uniforme et de haute qualité, à soulager considérablement les entreprises. Historique Les CIE existent depuis longtemps déjà dans des métiers manuels comme mécanicien/ne en automobiles ou installateur/trice-élec- tricien/ne. Ils n’ont été introduits dans d’autres professions que dans les années 2000, dans le cadre de révisions importantes dues à la nouvelle loi sur la formation professionnelle. S’ils ont donc pris une forme offi cielle dans les années 1970, ce n’est qu’en 2004, avec la nouvelle loi sur la formation professionnelle, que les CIE sont devenus une partie intégrante de toutes les professions. Souvent, les CIE étaient désignés par d’autres noms, comme «cours spécialisés» ou «cours pratiques». La loi sur la formation professionnelle de 2004 a rendu ces désignations obsolètes. Les frais d’écolage sont subventionnés par la Confédéra- tion et les cantons, les frais restants étant à la charge de l’entre- prise formatrice. L’apprenti/e n’a pas à supporter de frais (supplémentaires). L’OrTra ApS (Organisation du travail Activité physique et santé) est l’une des rares organisations à exonérer les entreprises de ces coûts afi n de promouvoir la formation initiale et continue dans la branche. Claude AmmannMédecine du mouvement – N˚ 13 / août 2022 Profi l de la profession / Formation initiale et continue / Promotion de l’activité physique et de la santé L’utilité des CIE Dans la branche du fi tness et de la santé, les domaines d’activité sont particulièrement larges. Outre dans les centres de fi tness, des places d’apprentissage sont proposées dans les hôpitaux, les centres de réadaptation et dans des entreprises liées au sport. Cette énorme diversité doit être prise en compte. Les entreprises n’abordent pas tous les thèmes au quotidien, et ceux-ci ne peuvent donc pas toujours être appliqués directement par les ap- prenti(e)s. Les CIE comblent cette lacune. Toutes les USP importantes (unique selling proposition = proposition unique de vente) de la branche sont abordées et trai- tées dans les CIE. Cela commence dès le début de l’apprentissage, en 1re année, avec un bloc de cinq jours pendant lesquels les apprenti(e)s découvrent les principes des champs d’apprentissage essentiels de la branche. «L’entraînement collectif de fi tness», «l’entraînement sur appareils», «le mode de vie sain», «les tests» et «la vente dans les centres de fi tness» sont les principaux sujets qu’ils/elles étudient. Tous les six mois, deux cours d’une journée permettent de consolider régulièrement la matière, qui est contrôlée et notée lors des trois derniers CIE. Ces notes du champ pratique sont prises en compte dans la note fi nale. En quoi les CIE sont-ils différents des cours de l’école professionnelle? L’école transmet surtout des connaissances théoriques. Dans les CIE, ces connaissances sont mises en pratique et appliquées à des processus de travail concrets. Il faut pour cela que le programme d’enseignement de l’école corresponde aux contenus des CIE et que les entreprises ou les lieux de formation puissent mettre en pratique le savoir acquis face à la clientèle. C’est une situation qui bénéfi cie aussi bien aux apprenti(e)s qu’aux entreprises. De la théorie à la pratique Les aptitudes physiques, entre autres, étant au cœur des préoc- cupations tant de notre clientèle que de nous-mêmes, une grande capacité de travailler en réseau est nécessaire. C’est pourquoi les apprenti(e)s ont généralement besoin de temps pour intégrer les processus qui leur sont présentés. Les domaines d’activité de l’assistant(e) en promotion de l’activité physique et de la santé sont aujourd’hui ancrés dans le secteur de la santé. Cela exige un professionnalisme supérieur à la moyenne pour mettre en pratique les bases théoriques. L’indi- vidu et sa santé globale doivent toujours être au centre des prio- rités. C’est pourquoi une formation complète, professionnelle et axée sur la pratique restera indispensable à l’avenir. Appel à toutes les entreprises formatrices Veuillez aborder les contenus des CIE avec vos apprenti(e)s en en- treprise. Assurez un suivi, donnez à vos apprenti(e)s des missions ayant un rapport avec la thématique du CIE qu’ils/elles viennent d’aborder, afi n que le travail pratique puisse être consolidé. Dans les CIE, les travaux en groupe et la mise en pratique des connaissances acquises sont au premier plan.Médecine du mouvement – N˚ 13 / août 2022 Pour la 9e fois déjà, l’aula du Centre pro- fessionnel du Littoral neuchâtelois a ac- cueilli la fête de fi n d’apprentissage des assistant(e)s en promotion de l’activité physique et de la santé. Diplômé(e)s, pa- rent(e)s, connaissances, ami(e)s et ensei- gnant(e)s: cette cérémonie festive a réuni toute une petite foule bigarrée. La fête a débuté au son des gui- tares et des percussions. Après l’allocu- tion d’Yves Pelletier, directeur du dépar- tement, un discours plein d’humour a été prononcé par Grégory Löffel, expert en chef et enseignant à l’école professionnelle. Il a indiqué que la volée 2019-2022 a été la première de l’histoire à être interdite d’exercer sa profession pendant sa for- mation, et ce pendant plusieurs mois en raison de la pandémie. Ces apprenti(e)s ont aussi été les premiers/ères à devoir se fami- liariser avec Zoom, Teams et d’autres instruments numériques pour pouvoir suivre les cours de l’école professionnelle. Claude Ammann s’est ensuite adressé aux jeunes diplômé(e)s. Il les a encouragé(e)s à poursuivre leur parcours dans la branche de l’activité physique et de la santé et à rester fi dèles à leur métier. Il leur a rappelé les possibilités de formation continue qui existent et les objectifs de carrière qu’elles permettent d’atteindre. Après cela, les meilleur(e)s diplômé(e)s ont été récompensé(e)s: 1. Tiffany Tomare (5,6) et 1. Alexandre Cazenove (5,6) ont tous deux reçu un prix généreux de 500 francs pour leur ex- cellent résultat. Venait ensuite, avec une note elle aussi impressionnante: 2. Maï Houlmann (5,5). Puis tou(te)s les diplômé(e)s ont reçu leur certifi cat de fi n d’études et de capacité, le tout dans une ambiance musicale assurée par deux musiciens. C’est autour d’un verre de vin et de bouchées succulentes que cette jolie fête s’est achevée. Nous souhaitons aux diplômé(e)s un excellent parcours professionnel et remercions le CPLN pour sa fructueuse collabo- ration avec l’OrTRa Activité physique et santé. Claude Ammann, président de la FSCFS, lors de son discours devant les diplômé(e)s de l’apprentissage Fête des diplômes d’assistant/e en promotion de l’activité physique et de la santé CFC, 23 juin 2022 À l’occasion du dixième anniversaire de notre profession, il y a motif à faire la fête, en particulier au Centre professionnel du Littoral neuchâtelois, qui se distingue depuis dix ans par la qualité de sa formation. Claude Ammann, président de la FSCFS, était invité à la cérémonie de remise des diplômes. Irene Berger, responsable des examensMédecine du mouvement – N˚ 13 / août 2022 Reclassement de notre branche: la ténacité paie! Devenir prestataire en promotion de l’activité physique et de la santé La FSCFS a réussi à faire reclasser notre branche et nos métiers de la caté- gorie des services à celle de la santé et de la protection sociale! Depuis le 11 mars 2022, nos métiers ne font plus partie des métiers «sport et loisirs». Par André Tummer Branche des services et des loisirs: adieu! Désormais, nos métiers sont offi ciellement reconnus comme des métiers de la santé.a3 MHz-Messtechnologie a Kundenerkennung durch Fingerprint aBauchfettmessung mit Unterscheidung von Subkutan- & Viszeralfett a ... und vieles mehr Exklusiver Vertriebspartner Schweiz: best4health gmbh Grindelstrasse 12 | 8303 Bassersdorf Tel. +41 44 500 31 80 mail@best4health.ch www.best4health.ch JETZT InBody 970 testen! InBody 970! Eine neue Dimension in der Körperanalyse Comme il nous a été pénible, durant la pandémie de coronavirus, d’être traité(e)s comme un secteur de sport et de loisirs, avec la conséquence que l’on sait: la fermeture! Le nouveau classement de notre branche pourrait réduire les complications auxquelles nous ferons face si de nouvelles restrictions étaient imposées – ce que nous n’espérons pas. Hélas, l’OFSP/DFI considère toujours notre branche comme un foyer de transmission du virus. Lors d’entretiens qui auront lieu cet été, nous tenterons une fois en- core de faire valoir nos arguments. Pendant des années, les métiers de la branche du fi tness ont été classés, dans la statistique tenue par l’UNESCO (Organisa- tion des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), dans la catégorie «Services aux particuliers». À cet effet, le docu- ment «Classifi cation Internationale Type de l’Éducation (CITE)» décrit de manière très détaillée les champs de formation de tous les métiers et délimite leurs compétences. Cela nous a porté préjudice avant même la pandémie, car nous n’étions simplement pas pris/es au sérieux en raison de cette répartition, malgré nos objectifs didactiques et évaluateurs axés sur la santé. Nous avions déjà tenté plusieurs fois de faire reconnaître nos métiers comme des métiers du secteur de la san- té, jusqu’ici sans succès. Notre dernière intervention dans ce sens date même de notre rencontre avec le président de la Confédéra- tion, Guy Parmelin. Présent à la réunion, le collaborateur person- nel du conseiller fédéral Alain Berset, Stefan Honegger, nous a alors assez clairement fait comprendre que les champs de forma- tion CITE relevaient d’un classement international, et qu’il serait certainement impossible de modifi er celui-ci simplement parce que la Suisse place d’autres contenus didactiques dans ces mé- tiers que les autres pays. Comme vous le savez, il vaut toujours la peine d’insister. Nous avons passé le document CITE au peigne fi n et trouvé des pistes pour pouvoir faire des propositions concrètes lors de la discussion suivante, qui a eu lieu dans le cadre de la réunion de la Commission pour le développement professionnel et la qualité de la formation, à laquelle participe aussi le SEFRI. Or, cette fois, nous avons été entendu(e)s: le SEFRI a directement donné suite à notre demande de reclassement et l’a mise sur les rails des diffé- rents offi ces fédéraux. ANNONCEMédecine du mouvement – N˚ 13 / août 2022 Devenir prestataire en promotion de l’activité physique et de la santé Depuis le 11 mars 2022, nous sommes donc classé(e)s dans le groupe 0900 «Santé et protec- tion sociale» et relevons concrètement du champ de formation CITE 0988 «Programmes et quali- fi cations interdisciplinaires» avec un accent sur la santé et la protection sociale. Le SEFRI justifi e ce reclassement par le fait que «l’activité profes- sionnelle dans le domaine de la prévention par le mouvement sera plus visible et que cela aura notamment un impact positif sur le processus du choix d’un métier». En tant qu’association patronale de PME, nous avons tou- jours souligné à quel point la qualité de la formation initiale et continue de notre personnel nous tient à cœur. Par conséquent, ce reclassement nous comble de joie, car il réhausse la valeur et la réputation de nos diplômes d’État. Si vous êtes déjà assistant/e ou spécialiste en promotion de l’activité physique et de la santé avec CFC ou brevet fédéral, féli- citations: vous avez offi ciellement appris un métier lié à la santé. Ce reclassement est une récompense pour toutes les PME qui se sont battues avec ardeur pour un positionnement axé sur la san- té! À toutes celles et à tous ceux qui sont actuellement en forma- tion pour devenir expert(e)s en promotion de l’activité physique et de la santé avec diplôme fédéral: vous deviendrez les profes- sionnel(le)s de pointe de notre branche, car vous serez à l’inter- face des interventions de la médecine du mouvement. La Suisse est jusqu’ici le seul et le premier pays à avoir obtenu ce reclassement. Comme mentionné, les champs de for- mation CITE relèvent d’un classement international. Il serait bé- néfi que pour l’évolution des métiers que d’autres pays suivent notre exemple, car la demande d’entraînements axés sur la santé et encadrés par des expert(e)s reconnu(e)s par l’État existe dans tous les pays. Dans la foulée de ce reclassement CITE, la FSCFS a aussi demandé son reclassement dans la Nomenclature statis- tique des activités économiques en Suisse et dans la Communau- té européenne (NACE). À la clôture de rédaction de ce numéro, la procédure de consultation, également soutenue par l’Union suisse des arts et métiers, était en cours. Le suivi durable à l’interface entre la thérapie et l’entraînement: telle est notre compétence clé.ANNONCEMédecine du mouvement – N˚ 13 / août 2022 Journée de la branche 2022: «The Big One» Actualités de la FSCFS Après les temps diffi ciles de la pandémie, la Journée de la branche 2022 a suscité beaucoup d’enthousiasme.Médecine du mouvement – N˚ 13 / août 2022 La journée a commencé doucement – totalement dans l’esprit bernois – à 10 h 30, avec l’apéritif Together au Kur- saal de Berne. En remarquant l’intense activité, je n’ai pas tardé à comprendre que le comité de direction et d’autres fonctionnaires étaient sur pied depuis bien plus longtemps que moi. Les stands dédiés à l’exposition étaient déjà fi n prêts à fonctionner, tandis que le personnel de restauration servait toutes sortes de boissons et d’en-cas délicieux. Partout, je recon- naissais des visages familiers, un peu comme si je me trouvais dans une réunion d’anciens copains. J’ai décidé de faire le tour de l’exposition avant que l’as- semblée des membres ne commence à midi. Une fois de plus, nos partenaires ont tout donné: il était possible d’essayer les tout derniers outils et appareils de fi tness, de santé et de diagnostic, sous les conseils avisés d’un personnel compétent et engagé, prompt à répondre aux questions les plus diverses. L’assemblée des membres n’aurait pas pu mieux porter son nom: «The Big One». La crise du coronavirus, qui a laissé de pro- fondes cicatrices et dont toutes et tous ne se sont pas encore remis, a une nouvelle fois fait l’objet de discussions, le problème touchant aussi bien la branche du fi tness que celle de la restau- ration. C’est la raison pour laquelle Casimir Platzer, président de GastroSuisse, a été invité cette année en tant que principal conférencier. Il a essentiellement parlé de l’initiative populaire «Pour des dédommagements réglementés en cas d’épidémie (ini- tiative sur les dédommagements)». De nombreux centres at- tendent toujours le soutien fi nancier promis par le Conseil fédé- ral: ce sont de telles situations que cette initiative souhaite éviter à l’avenir. Il nous a donc été expressément demandé, à nous les membres, de récolter le maximum de signatures possible. André Tummer nous a donné un aperçu du monde profes- sionnel actuel et renseigné(e)s au sujet de toutes les formations. Une excellente nouvelle est d’ailleurs tombée: notre métier fait désormais offi ciellement partie de la catégorie «santé et pro- tection sociale»! C’est un jalon important pour notre branche et l’occasion de redorer l’image globale des centres de fi tness et de santé à travers le pays et de démontrer de quoi nous sommes capables. La campagne «Équilibre en marche» est un autre sujet pas- sionnant qui a été abordé. La FSCFS y participe désormais elle aussi. L’idée est de donner aux personnes âgées la possibilité d’exercer leur force et leur équilibre à proximité de chez elles, afi n de réduire le risque de chute et de blessure. Un entraînement adéquat leur garantit une meilleure qualité de vie (plus d’infor- mations sur www.equilibre-en-marche.ch). Irene Berger nous a informé(e)s du retour des SwissSkills qui, après une longue pause, pourront enfi n se tenir à nouveau cette année au mois de septembre. Les candidat(e)s de 2022 étaient présent(e)s et ont brièvement été présenté(e)s. L’assemblée des membres a été clôturée par Roland Steiner, qui a une nouvelle fois illustré, faits et chiffres à l’appui, les conséquences de la pandémie. Depuis 2020, neuf plans de protection ont été élaborés au total. 15 lettres ont été écrites par la FSCFS au Conseil fédéral et 90 newsletters envoyées à ses membres. Là encore, j’ai pris conscience de l’opiniâtreté avec laquelle la Fédération s’est battue pour nous durant ces temps diffi ciles et de la quantité de travail et de temps qu’elle y a investie. Après l’adoption à l’unanimité de l’ensemble des articles soumis au vote, Claude Ammann a proclamé l’ouverture du buffet de midi. Toute concentrée que j’étais à remplir mon as- siette de mets délicieux, il m’a fallu un certain temps pour réaliser ce qu’il se passait à quelques mètres de moi. En toute discrétion, Technogym avait fait venir une autre «invitée surprise». Le 20 mai 2022 était une date immanquable: les membres et partenaires de la FSCFS et de BGB se sont réunis dans la jolie ville de Berne pour une journée riche en expériences, en rencontres et en échanges. Robyn Leibundgut, qui y a participé, partage ses impressions avec nous. Robyn LeibundgutNext >