La ceinture scapulaire: un système articulaire vulnérable? L’entraînement en cas de douleurs aux épaules et dans la nuque Les nouveautés de la formation professionnelle Politique des prix face à la concurrence des discounters Swiss Fitness Solutions Gesundheitsmedizin: conseils aux exploitants de centres de fi tness Promotion de l’activitØ physique et de la santØ N° 1 – juillet 2019 MÉDECINE DU MOUVEMENTMédecine du mouvement – N˚ 1 / 2019 Chères lectrices, chers lecteurs, Voici le premier numéro offi ciel de notre magazine «MÉDECINE DU MOUVEMENT», qui paraîtra désormais deux fois par an. Desti- né aux professionnels de la branche, il vous donnera des informa- tions de fond dans les secteurs qui touchent votre entreprise de près. Vous y reconnaîtrez une structure claire et régulière, et pourrez ainsi retrouver rapidement les sujets qui vous intéres- sent. Nous vous y présenterons aussi les défi s auxquels fait face le marché suisse du fi tness et de la santé, ce que nos publications nous permettaient trop peu de faire jusqu’ici. Il est bon d’avoir des connaissances, encore faut-il savoir les appliquer. C’est pourquoi ce magazine se conçoit également comme un guide pratique, avec des conseils concrets sur des sujets clés, que vous pourrez appliquer dans vos activités quotidiennes. L’époque à laquelle un centre de fi tness se présentait comme «l’épicier polyvalent du coin» est révolue. La concurrence est trop forte, et les biens de substitution – offres de remise en forme et de sport hors des centres de fi tness – trop diversifi és pour cela. L’évolution est positive: elle montre que la demande continue à croître pour les prestations que nous proposons. Par conséquent, en tant qu’entrepreneur ou entrepreneuse, vous avez besoin d’une stratégie d’entreprise pointue. Chaque décision portant sur un investissement, de nouvelles prestations, des changements au niveau du personnel, etc., doit obéir à l’orientation choisie. Demandez-vous toujours si vos démarches correspondent réellement à votre entreprise, sans quoi vous per- drez rapidement votre crédibilité sur un marché du fi tness très concurrentiel. Voici pour vous un premier conseil pratique. Prenez une à deux heures pour réfl échir à vos dernières déci- sions. Les avez-vous prises en mode «réaction» ou en mode «action»? Si toutes les nouveautés de votre centre ne sont que des réactions à l’évolution de la concurrence, alors vous devriez aiguiser votre attention. Regardez autour de vous: ici, on baisse les prix parce qu’un prestataire low cost s’installe à proximité; là, on fait des investis- sements sans rapport avec la philosophie de l’entreprise et uni- quement parce que la chaîne concurrente a fait de même; ici, on réduit les coûts de personnel faute de recettes suffi santes; là, une campagne de marketing chère échoue parce qu’elle ne se démarque pas de celles des autres prestataires, et ainsi de suite. Chères lectrices, chers lecteurs: le mode «réaction» mène tôt ou tard dans l’impasse! Passez donc au mode «ac- tion». Les entreprises prospères sont celles qui agissent, non celles qui se contentent de réagir. Connaissez vos atouts, et étoffez-les! Les PME et les chaînes ont souffert ces dernières années de l’émergence du segment low cost. Dans une économie de marché libre, il y aura toujours des discounters, mais surtout dans le commerce des produits. Quand le low cost s’étend au secteur des prestations, c’est qu’il y a un grain de sable dans la machine. Que la clientèle a été déçue parce qu’elle n’a pas obtenu ce qui lui avait été promis, en particulier au niveau de la relation humaine et des prestations. C’est par la relation humaine qu’on fi délise les clients. Le personnel est donc le facteur clé d’une entreprise. C’est pourquoi la FSCFS promeut si activement le domaine de la formation. Une infrastructure axée sur la santé, couplée à un personnel haute- ment qualifi é et loyal: tels sont les piliers d’une entreprise qui ne vacille pas quand le vent de la concurrence se met à souffl er fort. Je vous souhaite beaucoup de plaisir à la lecture de ce premier numéro de «MÉDECINE DU MOUVEMENT». André Tummer, rédacteur en chef Éditorial André Tummer nous parle de la «médecine du mouvement», des discounters et des campagnes de marketing. 2Sommaire Production ek-productions Adresse de la rédaction Alain Amherd, membre du comité FSCFS, responsable pour la Suisse romande a.amherd@sfgv.ch, téléphone 079 869 67 74 Annonces Claude Ammann, c.ammann@sfgv.ch, 079 478 12 63 Urs Rüegsegger, u.ruegsegger@sfgv.ch, 079 743 89 58 Roland Steiner, r.steiner@sfgv.ch, 043 388 41 44 Design / prépresse Astrid Affolter Traduction Chloé Varrin, Lise Gras «Médecine du mouvement» Magazine spécialisé proposant des informations aux entreprises indépendantes de la branche du fitness et du mouvement Édité par: Fédération suisse des centres fitness et de santé FSCFS Association patronale des entreprises de fitness indépendantes Secrétariat, 3000 Berne Rédaction Claude Ammann, Irene Berger, Lukas Nebiger, Andy Ruf, Roland Steiner, Lukas Zahner (prof., Dr. phil.) Rédacteur en chef André Tummer Éditorial 2 Informations spécialisées sur la promotion du mouvement et de la santé La ceinture scapulaire: un système articulaire vulnérable? 4 Fit News Swiss Skills: après, avant 11 Profil de la profession / Formation initiale et continue / Promotion de l’activité physique et de la santé Premier examen de spécialiste en promotion de l’activité physique et de la santé avec brevet fédéral 12 Carrière: René Schneider 14 Pour une bonne application des outils de la FSCFS Vigoureux jusqu’à un âge avancé 16 Devenir prestataire en promotion de l’activité physique et de la santé Politique des prix face à la concurrence des discounters 18 Swiss Fitness Solutions Gesundheitsmedizin Conseil en stratégie pour les exploitants de centres de fitness 21 Swiss Fitness Solutions Gesundheitsmedizin: coup d’œil sur les prestations 23 3Médecine du mouvement – N˚ 1 / 2019 La ceinture scapulaire: un système articulaire vulnérable? Anatomie et cinétique fonctionnelle Les éléments osseux de la ceinture scapulaire forment la jonction entre les bras et le torse. Contrairement à la ceinture pelvienne, qui relie les jambes à la colonne vertébrale et forme une unité rigide et très solide, la ceinture scapulaire est un disposi- tif très mobile, relié au squelette du tronc par une articulation n’allant que jusqu’au sternum. Elle se compose de la clavicule (clavicula) et de l’omoplate (scapula), qui porte la glène maintenant la tête de l’humérus. La clavicule est reliée au sternum par une articulation interne (l’articulation ster- no-claviculaire) et à l’omoplate par une articulation externe (acromio-claviculaire). La ceinture scapulaire étant pratiquement «suspendue» à l’articulation sterno-claviculaire, de nombreux ligaments assurent cette dernière. Cependant, cette liaison os- seuse unique n’est pas très résistante. L’articulation de l’épaule proprement dite (gléno-humérale) se forme entre l’omoplate et l’humérus. La glène de l’omoplate fait à peu près la taille d’une pièce de deux francs. Même si un bourrelet articulaire (labrum) l’élargit, elle est plus petite que la zone articulaire de la tête de l’humérus. La capsule articulaire de l‘épaule, qui est large et mol- le, n’oppose pas de résistance à une bonne mobilité du bras dans toutes les directions. La stabilisation ligamentaire est également relativement limitée. Citons notamment le ligament acromio-co- racoïdien, qui «coiffe» la tête humérale. En cas d’appui sur le bras, Les douleurs au niveau des épaules et de la nuque sont très fréquentes. Elles s’expliquent bien plus souvent par l’hyper- sollicitation provoquée par de mauvaises postures que par des restrictions de la mobilité dues à des blessures spécifi ques. Par André Tummer Informations spécialisées sur la promotion du mouvement et de la santéMédecine du mouvement – N˚ 1 / 2019 MouvementAmplitude moyenne Flexion (élévation frontale vers l’avant; antéversion)de 150 à 180 degrés Extension (élévation vers l’arrière; rétroversion) 40 degrés Abduction (élévation latérale) de 160 à 180 degrés Adduction horizontale (position zéro = bras élevé de 90 degrés vers l’avant) de 40 à 50 degrés Abduction horizontale de 130 à 160 degrés Rotation interne en position neutre (bras pendant) 70 degrés Rotation externe en position neutre de 60 à 70 degrés Rotation interne horizontale (position zéro = bras élevé de 90 degrés sur le côté) 70 degrés Rotation externe horizontale 90 degrés Élévation (articulation sterno-claviculaire) 40 degrés Dépression (articulation sterno-claviculaire)10 degrés Protraction (articulation sterno-claviculaire)30 degrés Rétraction (articulation sterno-claviculaire)30 degrés Tab. 1: Sélection d’amplitudes moyennes des mouvements de la ceinture scapulaire la tête de l’humérus entre en contact avec ce ligament et, grâce à la surface plane de la cavité glénoïde, ne s’en échappe pas. L‘ab- duction du bras est limitée par ce ligament. L’élévation latérale du bras ne peut se faire que jusqu’à un angle de 90 degrés au maxi- mum. Au-delà, l’omoplate doit accompagner le mouvement (ro- tation externe). La jonction mobile entre l’omoplate et le thorax n’est pas une articulation au vrai sens anatomique du terme, car elle n’en possède pas certaines caractéristiques essentielles (p. ex. le cartilage articulaire). D’un point de vue fonctionnel, on la considère comme une «articulation secondaire» de l’épaule. Les mouvements combinés de l’humérus, de l’omoplate et de la clavicule permettent de grandes amplitudes de mouvement. Le tableau n° 1 indique les amplitudes moyennes par direction de mouvement. Cette grande mobilité a pourtant un prix: l’absence de fi xa- tion osseuse et la fi xation ligamentaire limitée entraînent une instabilité élevée, ce qui explique la fréquence relative des luxa- tions de l’épaule. L’articulation est en grande partie stabilisée par des muscles. Mais la force musculaire ne suffi t pas. Pour assurer un mouvement optimal de l’articulation de l’épaule sans provoquer de blessure, l’omoplate doit toujours former le bon angle avec l’humérus, faute de quoi la surface de contact entre eux se réduit encore. Outre sa musculature, la ceinture scapulaire doit impéra- tivement avoir une grande compétence motrice. Le tableau n° 2 énumère les muscles qui permettent de mo- biliser l’omoplate dans toutes les directions tout en la fi xant de tous côtés. La ceinture scapulaire doit toujours être fi xée pour Médecine du mouvement – N˚ 1 / 2019 éviter des mouvements indésirables de l’omoplate lorsque les bras se meuvent. Les muscles de ce groupe travaillent par paire et for- ment des chaînes musculaires coordonnées dont le principe est le suivant: lorsqu’un muscle effectue le mouvement dans l’articula- tion, l’autre fi xe le mouvement dans la direction opposée. Les chaînes musculaires de la ceinture scapulaire sont les suivantes: Muscles reliant le tronc et l’humérus Muscle grand pectoral Forte adduction et rotation interne du bras. Il tire le bras levé vers le bas, tire le bras rétropositionné vers l’avant. Lorsque les bras sont fi xes: muscle respiratoire. Muscle grand dorsal Forte adduction et rotation interne du bras. Conduit le bras en arrière. Contraction musculaire ferme du bras contre le tronc (avec le grand pectoral) en suspension et en appui. Tab. 3: Fonctions des muscles allant du torse à la ceinture scapulaire Muscles reliant le tronc et la ceinture scapulaire Muscle trapèze (parties descendante, transverse, ascendante) La contraction des différentes parties fait que l’omoplate se relève (élévation), vient en position médiale (rétraction) ou s’abaisse (dépression). En contractant les trois parties, les omoplates sont tirées vers l’arrière, la tête s’incline en arrière et la colonne vertébrale est en extension. Participe à la rotation de l’omoplate. Muscle rhomboïde Lorsqu’il se contracte, les omoplates se rapprochent l’une de l’autre. Maintient les omoplates contre le thorax (avec l’aide du muscle dentelé antérieur). Muscle élévateur de la scapulaSoulève les omoplates. Lorsque la ceinture scapulaire est fi xe: participe à l’inclinaison latérale du rachis dorsal. Muscle petit pectoral Peut abaisser un peu l’omoplate, mais, surtout, la fi xe contre la paroi thoracique. Lorsque la ceinture scapulaire est fi xe: muscle respiratoire. Muscle dentelé antérieur Tout le muscle dentelé antérieur tire l’omoplate vers l’avant (protraction) ou la maintient contre le thorax. Lorsque la ceinture scapulaire est fi xe: muscle respiratoire. Tab. 2: Les muscles reliant le torse à la ceinture scapulaire et leurs principales fonctions Le tableau n° 3 décrit les fonctions des deux muscles qui vont du tronc à l’humérus. Ils forment une liaison très résistante et sont impliqués dans tous les mouvements du bras depuis le tronc (p. ex. lancé/poussée) ou du tronc contre le bras fi xe (p. ex. barres parallèles). Enfi n, le tableau n° 4 énumère les fonctions des muscles qui vont de la ceinture scapulaire à l’humérus. Tous ont un faible effet de levier et des moments de rotation assez courts. La fonc- tion principale de ce groupe de muscles est de stabiliser l’articu- lation de l’épaule. Voilà pour ce qui est de l’anatomie et de la cinétique fonc- tionnelle. Comprendre ces corrélations est la condition sine qua non pour être en mesure d’éviter les éventuelles lésions d’hyper- sollicitation et d’effectuer les ajustements nécessaires pendant l’entraînement. 1. Chaîne «muscle élévateur de la scapula – partie ascendante du trapèze» 2. Chaîne «partie descendante du trapèze – muscle petit pectoral» 3. Chaîne «partie transverse du trapèze – muscle dentelé antérieur» 4. Chaîne «muscle rhomboïde – muscle dentelé antérieur» Informations spécialisées sur la promotion du mouvement et de la santéMédecine du mouvement – N˚ 1 / 2019 Muscles reliant la ceinture scapulaire et l’humérus Muscle deltoïde (parties claviculaire, acromiale, épineuse) Partie claviculaire: amène le bras vers l’avant (antéversion), participe à la rotation interne. Partie épineuse: conduit le bras vers l’arrière (rétroversion), participe à la rotation externe. Les deux ensemble, avec la partie acromiale: abduction du bras. Muscle supra-épineuxSoutient l’abduction jusqu’à un angle de 30 degrés environ. Muscle grand rondRotation interne du bras Muscle subscapulaire Rotation interne du bras Muscle petit rond Rotation externe du bras Muscle sous-épineux Rotation externe du bras Muscle coraco-brachial Participe à l’antéversion du bras Muscle biceps brachialParticipe à l’antéversion du bras Muscle triceps brachialFixe l’humérus dans la cavité glénoïde (chef long) Tab. 4: Fonctions des muscles reliant la ceinture scapulaire et l’humérus Conseils pour une mise en pratique directe: Assurez-vous que votre équipe d’entraîneurs a compris la complexité de la ceinture scapulaire. Utilisez les tableaux présentés ici pour le vérifi er. S’ils ne connaissent pas le trajet des muscles mentionnés, recommandez-leur la littérature en annexe. Épaule droite vue de devant Supra-épineux Sous-épineux Sous-scapulaire Petit rond Épaule droite vue de derrière 7 Parties de la coiffe des rotateursMédecine du mouvement – N˚ 1 / 2019 - des fractures de la clavicule - des luxations de l’épaule (selon la génétique, celles-ci peuvent même survenir en cas de contrainte faible) - des ruptures de la coiffe des rotateurs Blessures de la ceinture scapulaire Citons ici les blessures susceptibles de survenir en raison de la contrainte exercée par des forces extérieures puissantes, comme des chutes. Il s’agit principalement: Syndrome du confl it antéro-supérieur de l’épaule Douleur Ligament acromio-coracoïdien Acromion Bourse Supra-épineux Pas de douleur Acromion normalAcromion en forme de crochet Pas de douleur Informations spécialisées sur la promotion du mouvement et de la santéMédecine du mouvement – N˚ 1 / 2019 Dans ces cas-là, le médecin établit un diagnostic formel et décide du type de traitement à adopter (chirurgical ou con- servateur). Il est possible de commencer l’entraînement mu- sculaire après ou même pendant la physiothérapie. En tant que spécialiste ou expert/e en promotion de l’activité physique et de la santé, vous devez connaître ces blessures et leurs séquel- les éventuelles. Le risque d’usure prématurée de l’articulation de l’épaule due à un mauvais positionnement de l’omoplate et de l’humérus peut, par exemple, entraîner une omarthrose à long terme. Notons ici que des ruptures de la coiffe des rotateurs peuvent survenir chez les personnes âgées même si la contrain- te est peu élevée. Une mauvaise circulation sanguine dans les tendons peut en être à l’origine, un défaut de mobilité au niveau de la ceinture scapulaire ou un mauvais positionnement de l’omoplate. Nous ne connaissons pas encore les causes de ce qu’on appelle l’«épaule gelée», une limitation sévère des mouvements due à une rétraction de la capsule articulaire. Généralement, le traitement de prédilection consiste en des séances de physio- thérapie couplées à des médicaments et / ou des infi ltrations pour retrouver le plus rapidement possible la mobilité. Les bursites de l’épaule sont causées par un frottement mécanique excessif. Elles sont présentes dans la phase aiguë des blessures mentionnées plus haut, mais surviennent aussi souvent à force de sollicitations dues à de «mauvaises postu- res». Voilà pourquoi l’œil aiguisé d’un entraîneur compétent est si important lors des exercices de musculation de la ceinture scapulaire. Ce qu’on appelle en anglais le shoulder impingement syndrome décrit un confl it antéro-supérieur de l’épaule, dont les causes ne peuvent être détectées qu’à l’aide de l’imagerie médicale. Ce «confl it» peut être dû à une dégénérescence chro- nique de la capsule, un épaississement ou une cicatrisation du tendon du supra-épineux, une infl ammation de la bourse sous-acromiale, une calcifi cation sous-acromiale ou une ano- malie de l’acromion d’origine génétique. Un diagnostic diffé- rentiel formel posé par un médecin est donc indispensable, car les traitements et l’entraînement qui s’ensuivra seront diffé- rents selon la cause exacte. Pour tous les symptômes mention- nés jusqu’ici, il incombe au / à la spécialiste ou à l’expert / e en promotion de l’activité physique et de la santé d’enseigner les exercices thérapeutiques ou d’entraînement qu’un / e physio- thérapeute aura élaborés, et d’en superviser l’exécution. Mise en pratique Comme indiqué plus haut, le diagnostic relève de la com- pétence d’un médecin traditionnel qui aura recours, pour plus de certitude, à l’imagerie médicale. Un / e physiothérapeute peut pro- céder à des tests manuels de provocation de la douleur standard, mais lui/elle non plus ne pourra pas poser de diagnostic. Cependant, les tensions dans la nuque et les épaules qui ne relèvent pas d’une pathologie spécifi que sont beaucoup plus fré- quentes que les blessures énumérées ci-dessus. Celles-ci trouvent plutôt leur origine dans des déséquili- bres musculaires provoqués par des sollicitations unilatérales et une mauvaise posture de longue durée. C’est là que le domaine de compétence du/de la spécialiste ou de l’expert/e en promotion de l’activité physique et de la santé entre en jeu, par l’observation exacte de la posture et des mouvements, ainsi que par la descrip- tion précise de la situation. Voici un exemple d’observations pou- vant être faites: «L’affaiblissement des parties transverse et ascendante du trapèze et des rhomboïdes réduit la force de rétraction scapulaire et provoque un raccourcissement du grand pectoral, qui tire les omoplates vers l’avant. On observe souvent une élévation des épaules en raison du tonus musculaire excessif de la partie des- cendante du trapèze, et parfois du muscle élévateur de la scapu- la. Les parties du muscle érecteur du rachis les plus proches de la colonne dorsale semblent affaiblies, ce qui, outre la protraction et l’élévation excessives des omoplates, provoque une cyphose exagérée du rachis dorsal. Quant à la colonne vertébrale, il reste à clarifi er si sa partie dorsale présente des anomalies osseuses, Conseils pour une mise en pratique directe: Vos expert(e)s en fi tness devraient connaître les blessures mentionnées ici. Ce n’est que de cette façon qu’ils/elles pourront enseigner les exercices les mieux adaptés à un client qui se présente à eux avec un tableau clinique dressé par un médecin. Vous ne devez jamais établir vous-mêmes ce type de tableau sur la base de douleurs liées à des mouvements et/ou d’une mobilité restreinte sans disposer de diagnostic! 9Next >